Le décor est magnifique ! Je découvre donc ou je suis et c’est bien comme je l’avais pensé : fleuve en bas, montagnes au dessus. Je file après avoir avalé quelques gâteaux et du lait à la fraise. Quelques kilomètres et la chaine du vélo se met à faire la gueule : un maillon est à moitie cassé. Zut, pas envie de faire demi-tour vers Gyaca, je continue et trouve un village plus loin. Les gens sont adorables, un gars va me chercher des pinces, un gamin revient avec des bouts de maillon. Moment super sympa autour du vélo et de mes cartes que je montre, pour expliquer d’où je viens… et où je vais. La chaine est réparée, le gars me donne même les pinces et une clef pour la suite.


Le soleil est là, les paysages sont au top, très verts : le Brahmaputra coule dans la vallée, au milieu de montagnes recouvertes de végétation, et la piste se fraye un passage, ça le fait trop. Les locaux que je rencontre sont super gentils, le coin est paisible. Plus tard, la piste se modifie un peu et je tombe sur des passages plein de merdasse, à cause de la pluie de la nuit. Bon, à vélo il n’y a pas de soucis, mais c’est plus galère pour les camions. Et voila d’ailleurs la pluie qui revient.



J’enfile ma parka pour continuer, et CLAC !! la chaine casse, merde. Je retrouve les morceaux de maillon dans la gadoue et arrive à arranger le coup, après un petit moment, sous la flotte. Sérieusement, je m’éclate dans ce genre de conditions. La fin de la journée est au top, musique dans les oreilles, il pleut, la piste est merdique. J’arrive le soir dans un bled et content de me poser dans un truc pour bouffer, au sec. On me propose de dormir au même endroit mais c’est finalement un jeune qui m’embarquera chez lui.


Le jeune tibétain est flic, je dois être dans l’immeuble de fonction, j’en sais rien mais j’aurais préféré rester dans la rue principale, tant pis. Petit film et nuit dans un bon plumard, cela change. Mais tabarnak, je ne sais pas encore ce qui m’attend pour le lendemain.



Jour 4, 40 kms