L’intersection avec la route Kathmandu-Lhasa est à 750 kms. Nous visons ce point, en ligne droite. Nous voulions entrer dans d’autres vallées, mais vu la galère avec le stop, on laisse tomber. Bon, je ne détaille pas la route pour la suite, si ce n’est que nous oscillons toujours entre 4 et 5000m, et que c’est toujours aussi magnifique.

Nous sommes dans la benne d’un pick-up sur une étape, mais un arrêt d’un policier y mettra fin. Il est en fait interdit de voyager comme cela et le chauffeur tibétain se prend un gros savon. Il s’agenouille et supplie le gars pour ne pas payer d’amende. Nous, on est plutôt emmerdé, mais les chinois qui sont avec nous dans le véhicule arrangeront le coup. Il n’était aucunement question de corruption, le flic appliquait la loi, mais c’est râlant vu où on se trouve. Un poste se trouve 100m plus loin, on le passe à pied sans problème mais il nous semble que c’est parce que le responsable est parti manger



Nous avons ensuite un long lift avec des chinois super cools jusqu'à Saga, 300 kms avant la fin de la route 219. Saga, il y aurait un poste à la sortie de la ville. C’est minuit, on décide de se lancer à pied, sans contourner quoi que ce soit, surtout que tous les chiens du quartier sont réveillés. Au poste, où il est marqué « border control » (c’est la première fois qu’on voit cela), nous sommes arrêtés et on nous demande un permis, en nous montrant à quoi cela ressemble. Ca y est, le voyage s’arrête là, patatras comme je disais ! Mer… Les jeunes nous disent qu’il faudra voir cela demain matin avec les responsables : on dort au poste. Je suis dégoûté au fond de moi car ce n’était pas compliqué de passer au dessus. Le lendemain, après de la paperasse dans les bureaux du centre de la ville, on nous laisse passer ?! On ne capte pas tout…..



Rencontre avec un tibétain professeur d’anglais. Il nous invite chez lui : c’est une première ! (Première fois que nous sommes vraiment invités à entrer chez des gens, le rapport avec les locaux aura été une surprise au Tibet). Mais le gars mange devant nous, l’ambiance est bizarre, en plus on a trop faim. Une fois sortis, il nous rappellera pour manger (?) mais à l’extérieur de la maison, et nous devons utiliser nos bols. Ok, nous avons eu d’autres situations du style et c’est assez chelou le rapport. Par contre, un truc que je retrouve dans tous les pays : des relations extra avec les gars sur les chantiers.


Ce même tibétain montera ensuite dans un bus, bus qu’on essaie d’ailleurs de prendre, mais non : on ne nous autorise pas à y monter ( ?), comme s’il lui était interdit de prendre des étrangers. Bref, nous sommes un peu sceptique sur les possibilités pour le tourisme en individuel, cela a l’air de se faire plus en groupe dans un 4*4 qu’en stop ou bus.


Après pas mal de fromage de yaks, nous finirons enfin par rejoindre la route 318 au niveau de Lhaze. Pour la suite et la fin, Yohan repartira de Lhassa en avion. Il est important de finir le film là-bas en fait. Et avant cela, il nous reste quelques jours pour aller vers l’Everest, qui n’est pas si loin d’ici.


En stop facilement, passage d’un col au dessus de 5000m, des drapeaux de prière accrochés tout au-dessus, et nous arrivons à Tingri. Des tibétains viennent direct sur nous et commencent à nous regarder égoïstement, sans adresser un bonjour. Attention, je balance un peu mais c’est vrai que certaines relations seraient à revoir, mais ce n’est de loin pas, partout comme cela.



Fin de la route 219 et la 318 jusqu'à Tingri