Nous prenons quelques jours pour descendre sur la vallée de Purang, dans la même région. Etape au village de Jiu où nous visitons notre premier monastère. Nous sommes entre 2 grands lacs et à coté, se dresse le massif du Gurla Mandhata, 7738m, pour dire que le coin est magnifique. On galère ensuite pour continuer en stop et on découvre surtout des flots de 4*4 avec des touristes, incroyable, mais ce ne sont pas eux qui vont nous prendre. On a du mal à arrêter les camions tibétains, comme s’ils n’avaient pas le droit de nous prendre !?

Nous parvenons quand même à Purang, à l’arrière d’un camion militaire. Nous sommes à la frontière de l’Inde et du Népal, où le commerce semble bien fonctionner. Les frontières ne sont cependant pas ouvertes aux touristes. Khorzhak, à 20 kms, dernier bled avant le Népal, nous y trouvons un super monastère. Des femmes ont l'habitude de marcher autour, en tournant leur moulin à prière ainsi que les gros rouleaux. Faut voir la ganache des meufs ici, certaines ont de l’age.

La campagne de la région est magnifique, c’est le temps des récoltes des céréales. Une petite description des maisons tibétaines typiques : elles sont toujours grandes et à angles droits, le plus souvent en briques en terre et poutres en bois, le toit est plat, principalement de couleur blanche avec les contours des portes et fenêtres faits de motifs de toutes les couleurs, super beau. Nous rentrerons dans certaines, plutôt en chantier.

Khorzhaq, frontière avec le Népal et voila que des militaires-policiers nous remarquent : on nous demande nos passeports. Grosse pression en nous, toujours à cause de ce permis tibétain que nous n’avons pas, mais les gars ici se soucient juste de notre visa, donc nickel. Sur le retour, on se fait contrôler une deuxième fois, tabarnak c’est la fête aujourd’hui. Allez circulez.

Retour à Purang, passage à un monastère dans la montagne, un autre aussi niché dans une falaise, ça vaut le détour. Et nous entamons le stop pour retourner vers la route principale, 80 kms, avec des sommets qui se découvrent enfin et une magnifique crête escarpée, qui fait frontière avec l’Inde. La galère recommence sur la route et du coup on avance pas mal à pied. Le film va devenir « comment aller à Lhassa à pied ? Les tuyaux, les combines »

La nuit arrive, nous avons seulement avancé de 25 kms depuis hier ! On se prépare à passer la nuit, on n’a quasi rien mangé aujourd’hui et il nous reste 3 misérables pâtes. On emploie les grands moyens : j’arrête une voiture qui vient en sens inverse et je demande de la nourriture : énorme, je reviens avec du pain, une boite de sardines, des briques de lait et une grosse boite de gâteaux. D'ailleurs dans le voyage, nous sommes souvent en rade de nourriture et manger devient un vrai bonheur.

Nous serons de retour sur la 219 dans la benne d’un camion tibétain. Les gars nous disent cependant de rester baissés quand on croise du monde. Avec nous à l’arrière, un tibétain aux cheveux longs, superbe image. A quoi ressemblent les tibétains ? Vieux habits, chapeau ou fils rouges dans les cheveux, on pourrait se croire au Mexique. Un tibétain sur sa moto (c’est le principal moyen de locomotion) avec les fanions sur le guidon et la selle décorée, c’est de la balle.

Aujourd'hui, le 31 juillet 2007, premier anniversaire de mon voyage : cela fait un an que je suis parti. Petit apéro à la tente le soir