Od Crna Gora do Makedonija
du 5 au 27 septembre |
Aujourd'hui, 27 septembre 2006, je suis à Bitola, au sud-ouest de la Macédoine. Une vingtaine de jours est passée depuis Cacak. Je suis entré au Monténégro en premier lieu, pays que je sillonne pendant 10 jours. Puis, traversée de l'Albanie en 4 jours, et entrée en Macédoine. Je reprends donc tout ça...
(little resume in english at the end) Cacak, à quelques heures au sud de Belgrade, 5 septembre, je fais route vers le Monténégro (Crna Gora) à travers les petites routes. Le Monténégro est un pays indépendant depuis peu et il y a bien une frontière au milieu de la route. Je passe à pied, le camion en a peut être pour plusieurs heures d'attente. CRNA GORA Dans la même journée, j'arrive à Zabljak, aux portes du parc national Durmitor. J'ai vu qu'il y avait un sommet à 2500m, le Bobotov Kuk, ca fera un petit truc sympa. Je suis alors en montagne pendant 3 jours, la moitie de mes affaires laissées à un restaurant. Je descends ensuite vers Podgorica, passe par Niksic et fais étape au monastère d'Ostrog, cale dans une falaise. J'arrive de nuit avec la citerne d'eau qui fait le plein des réservoirs pour l'eau potable, sympa. Le jeune chauffeur arrête un ami en route, un gars de l'église et c'est bon, aucun problème pour dormir la haut, restent juste 3 kilomètres à marcher. Je passe la nuit avec des orthodoxes, tous levés très tôt le matin (et j'espère que ce n'était pas pour un gros petit dej' car sinon je l'ai raté). Podgorica, capitale du pays, je rencontre Bojan qui m'héberge le soir dans sa famille qui est réfugiée du Kosovo. L'après midi, je lui file un coup de main pour terrasser une partie du terrain où il construira sa maison, dans un petit village de campagne. Terrasser, c'est à dire faire sauter des rochers à la dynamite. Beaucoup de roche dans ce pays alors il faut faire du ménage. La pierre se retrouve dans les murs des maisons. Route vers les bouches de Kotor, par les montagnes et le village de Njegusi. La Croatie n'est pas loin, nous sommes au sud-ouest du pays. Je revois enfin la mer, le coin est magnifique et je me pose 2 jours au petit village de Perast, tout tranquille, sous le soleil. La grosse saison touristique est passée. Je me pose des questions sur la suite de mon itinéraire. OK pour rejoindre la Bulgarie mais je n'ai pas envie de traverser encore une fois la Serbie. Reste alors 2 solutions, soit par le Kosovo, soit par l'Albanie et la Macédoine. Je sonde toutes mes rencontres et il est évident que les serbes (et/ou monténégrins) n'aiment pas les albanais : "Albania danger, mafia, drugs, do not go". De même pour le Kosovo, peuple par 90% d'Albanais qui revendiquent l'indépendance de cette région, on ne m'incite pas à y entrer. D'autres sources, cependant, me montre que ces régions se traversent sans difficultés. OK, je choisis l'option de l'Albanie, le plan me parait sympa. Passage par le Skadarsko jezero, lac entre les 2 pays. La route qui le longe sur 40 kilomètres est quasi déserte, ainsi que le village de Murici. Seulement un restaurant, qui à la vue de ma dégaine et de mon porte monnaie vide, comprend qu'il me faut un énorme sandwich pour survivre. Ostros, 5 kilomètres à vol d'oiseau de l'Albanie. Les gens se considèrent déjà albanais ici et parlent cette langue, fini le serbe que je commençais à bien maîtriser (si on veut quoi). Je trouve Zaim, qui sera mon lift pour entrer dans le pays et gagner Tirana de nuit. ALBANIJA Passage de frontière, ce n'est pas le stress. Zaim a beau travailler à l'ambassade de France au service de la police, je n'échappe pas à la taxe de 10 euros pour entrer sur le territoire. Cela ne semble pas aller dans la poche du policier. Je descends 15 kilomètres avant la ville pour planter la tente dans un champ. Les chiens du quartier sont réveillés et j'espère ne pas déjà recevoir un coup de fusil dans ce nouveau pays. Le lendemain, je découvre les routes complètement défoncées, tout est en construction. C'est un peu un retour en Afrique, on double sur les trottoirs et tout véhicule peut être un transport en commun. Une voiture sur 3 est une Mercedes, c'est incroyable. Tirana, la capitale, je passe toute une après-midi au commissariat de police pour m'être pris en photo avec des gosses. Les enfants, tout excités, se sont mis tous nus pour sauter dans les bassins et faire les cons sur la photo. Je deviens alors pédophile et les commissaires, à la vue de mon passeport, me demandent si j'ai l'habitude de faire ça dans tous les pays du monde. Bref, ils sont ensuite surpris que je ne dorme pas à l'hôtel et que je ne sache pas où, d'ailleurs. La nuit est déjà tombée, je plante la tente dans le parc de la ville. Au matin, un vieux bonhomme arrive avec de quoi casser la croûte. Le reste du temps, j'apprends à connaître les gens de Librazhd, à 40 kilomètres de la Macédoine. Prendre un café, prendre une bière, ne pas travailler mais consommer, business, et le pays reste assez corrompu. L'Albanie n'est cependant pas un pays dangereux (les gens sont extra), comme il y à 10 ans par exemple, où la population s'est révoltée et était prête à tout pour un morceau de pain. Sinon, les 500 000 bunkers implantés dans le pays il y a plus de cinquante ans ne servent plus que de poubelle. Nik, qui a monté son fast-food, m'explique comment aller en Grèce par les montagnes, et ainsi trouver du boulot à l'étranger. Beaucoup font ça, quand la police ne les renvoie pas chez eux. Sinon, il leur faut des milliers d'euros pour obtenir n'importe quel visa. Et avec une moyenne de 200 euros par mois, cela ne va pas loin. MAKEDONIJA (Republik) Je passe la frontière macédonienne de nuit, le 21 septembre. Très vite sur les bords du lac d'Ohrid, je prends du bon temps à mon campement, plusieurs jours. Le lac est magnifique, paisible, de jolis monastères aux environs. Et le retraité qui m'apporte du raisin le matin, me fait bien tripper avec ses 3 chèvres et son cheval, surtout quand il me chante une chanson macédonienne. Passage par un petit col à 1600 mètres, où je suis à pied en pleine tempête (jme la pete, pluie et vent très fort tout simplement). Je suis récupéré en fin de journée par un jeune du coin. Il m'invite dans sa famille, à Bitola. Hier soir, le scénario était tel qu'on pourrait le voir dans un film sur la Yougoslavie : sur une colline à la périphérie de la ville, à 5 dans une toute petite voiture (une Zastava ou YUGO, ressemble à une mini coccinelle et a le même effet que la 2CV en France), il pleut des cordes, un parapluie à la fenêtre, on boit et on fume, cacahuètes et chocolat, les déchets par la fenêtre et ils me chantent la chanson d'un dessin animé en polonais. ENORME !!! Je suis en Yougoslavie, au cœur des Balkans !!! Les 6 pays qui composaient la Yougoslavie, état à lui seul, de 1919 à la fin du communisme en 1991, sont la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro et la Macédoine. Et le Kosovo pour certains, voir plus tard pour de bon... CARNET PRATIQUE (nouvelle rubrique) Transport : je continue à avancer en stop. Juste un peu plus difficile pour la traversée de l'Albanie, mais j'y suis parvenu. J'ai été une fois embarqué dans un taxi par des jeunes et sur la fin le chauffeur ne veut pas me rendre mon sac. Ou bien, dans une BMW avec 4 gars qui ne font que dire "money money" sinon "COUIC COUIC". Hormis des petites choses comme ça, il n'y à aucun problème à faire du stop et à marcher sur le bord des routes. Cela reste que tout peut arriver, c'est le jeu. Manger : cela est mon plus grand plaisir, la nourriture locale. C'est pain, fromage, charcuterie, légumes. Je mange souvent comme ça ou bien avec de la bouffe-rapide, comme hamburgers ou bureks (genre de quiche, viande ou fromage). Tout cela n’est pas cher, 1 ou 2 euros pour un repas. Logement : en général en extérieur, tente ou non. Toujours un peu plus galère quand je suis en ville. Le seul souci est de ne pas être dans une place craignos, ou des bandits viendraient me braquer la nuit, mais ce ne serait pas de bol. Sinon, chez l'habitant quand les occasions se présentent. Argent : pas compliqué, on peut toujours changer en ville, j'ai du cash en euros en réserve. Je change peu à chaque fois. Juste galère pour troquer mes dinars restant de la Serbie, cela va me valoir un aller-retour jusqu'a une frontière serbe. FIN Au programme pour la suite : route vers la Bulgarie. RDV prévu avec Emilie, amie du Québec, pour tripper quelques semaines ensemble. Bitola, il pleut, je suis toujours en short-claquettes. Un festival international du cinéma a débuté hier, je vais squatter un peu. Atcho patcho, ct Rissmo !!!!!!!!!!! Bises, Adrien LITTLE RESUME I left France about 2 months ago, it was the 31st of july. 5 days of hitchhiking with a friend to be in Belgrade and then in Guca, in Serbia. There is a great festival of gypsy musik, with so many trumpets. But, I cheked badly the date, the festival will happen in 3 weeks. We stayed in the center of Serbia, near Cacak, Uzice, Mokra Gora, Valjevo, about one week. People are so nice but the weather was not so good at this time. After that, by Makedonia, we went to Greece. About 2 weeks of holidays on islands, Mykonos, Santorini and Milos. We were 4 friends, we rent some motorcycles, the weather was so sunny. Everything was OK. End of august, with another friend, I went back to the festival in Serbia. 3 days of parties with a lot of musik. We camped. Beginning of september, my friend went back to France and now I am alone. I spent 10 days in Montenegro (Crna Gora), I went to Albania for 4 days and I entered Makedonia one week ago. I hitchhike all the time, I camp outside or with people I meet, I just need money to eat, no more. My route was from Cacak to Zabljak, then Podgorica and Kotor. From the south of Montenegro I went to the lake Skadarsko and I entered Albania. Tirana and Librazhd and then, border to enter Makedonia. I was in the area of Ohrid and now I am in Bitola. People are so happy to meet a hitchhiker and they really want to do it, but it is difficult for them to travel because of visas, so expensive. And, in ex-Yougoslavia, the paid for one month is no more than 200euros. Next, I go to Bulgaria, to meet a friend and spend few weeks in the country. See you. Adrien. |
Od Crna Gora do Makedonija |